Aujourd'hui c'est le dernier jour avant d'arrivée au cap Nord. Juste quelques 130km pour y arriver et 14 de plus pour aller jusqu'au camping au retour du cap Nord.

Une broutille.

Et c'est parti.

Route aux paysages splendides le long de la côte. D'ailleurs ça monte un peu parfois.

Des Rennes sur la route. Du soleil et du ciel bleu. Le pied.

Route étroite, qui longe la paroi rocheuse, et donne une vision dégagée sur la mer.

Un tunnel assez long demande un passage éclairé, arrêt sur le bas côté, pour une première utilisation d'une lampe de tout le voyage.

Vélo sur la béquille, foulile en règle de la sacoche. Tiens le vélo tombe. La béquille cassée !?!

Non.

C'est carrément le porte béquille qui s'est cassé, coupé net. La béquille, elle, a tenu, bien boulonnée sur la partie fendue. Pas le temps de s'en faire.

En avant dans ce grand trou, mal éclairé, lampe frontale bien allumée...pour quelques minutes.

Puis off. Le noir pour moi. La lampe vient de s éteindre, comme ça, c'est la grève générale.

Heu... Pas cool l'histoire. Et c'est sur plusieurs kilomètres.

Bon, je crois que c'est droit devant. Et des souhaits pour que les nids de poules soient inexistants.

Ils le sont !

Sortie lumineuse...

Quelques dizaines de kilomètres de plus dans les jambes et nous ne sommes qu'à une grosse enjambée du fameux tunnel de 7 kms : descente et montée à 8 ou 9 %. 212 mètres sous la mer.

Ça va être une expérience.

Le temps vire au gris. Voire à la grosse pluie. Trempé juste avant de rentrer.

Aller c'est l'heure de se faire happer par la gueule béante des enfers.

Je me suis équiper de 2 lampes du coup.

Une au front, l'autre au bras.

Pas besoin, celui là est bien éclairer.

Franchement c'est dingue comme expérience.

Humidité maximum. La route mouillées est belle et ça descend vite, très vite... Impressionnant.

Le plus, la cerise c'est le bruit des véhiculed qui se répercutent sur les parois de tous les côtés.

Sens auditif mis à rude épreuve et surtout ne pas écouter le mental. Rester attentif à la route avec ses grosses plaques de glaces sur la partie plate du tunnel, semblent il. Puis c'est la remontée vers la lumière, l'air frais mais il faut presque 3kms de fort pédalage. Tib la fait sans moteur électrique : bravo.

Ça monte vraiment raide.

Enfin l'air libre et le vent.

On trouve un abri pour manger.

Et ça repart. Ça monte bien par ici.Sans électrique ce serait difficile après les 80 kms passés.

Il y a un fort vent mais il ne pleut plus.

Direction cap Nord.

Seulement 46 kms.

Mais ce sont de longues et fortes pentes à avaler et la batterie est à 50 %.

Ça devrait faire. Même si je pense que ce sera très juste avec la charge de bagages dans les conditions du terrain.

Paysages râpés par les vents mais magnifiques, nous grimpons vers le but final.

Plus que 20kms...plus que 6,5 kms. Avec une batterie qui est déjà à 30 %.

Je suis certain que je ne ferai pas le retour avec la batterie. Trop lourd et trop pentu le tour sera ardu.

Arrivée enfin au cap Nord.

Ça y est.

Et sous un soleil et un ciel bleu magique.

Le vent est fort.

Photos, vidéos et au chaud.

Visites des lieux magnifiques et impressionnant. Construit sur plusieurs niveaux à découvrir et creusés dans la roche.

Ça vaut le détour.

Devant la vitrine du café nous regardons arriver le ciel gorgé d'eau.

Il va falloir partir.

Départ dans le vent du Nord.

La batterie donne ses dernières étincelles sur la 1er côte. Plus de jus et moi non plus.

Le retour sera difficile. Poussant le vélo quand les jambes lâchent.

Une chance nous arrivons au camping juste au moment où il commence à pleuvoir.

Le chalet est très confortable et c'est une heureuse surprise.

Ce sera une journée de repos, demain.

Un vase à cacher et des souhaits à brûler.

Dodo.